Les voies des savants sont diverses
De même que les prophètes seront récompensés pour L’avoir adoré Lui Seul sans associé.
Telle est la législation de Son Messager et sa méthodologie.
De même, tout prophète sera récompensé pour avoir obéi à Allâh selon sa Législation et sa méthodologie.
Les traditions prophétiques parviennent par exemple à l’un d’entre eux différemment d’un autre.
Pour lui, certains versets du Qor’ân se commentent d’une manière dont la formulation diffère de celle d’un autre.
Pour ce qui est de faire la composition entre les textes et de tirer d’eux des jugements, il procède selon un type d’accommodement et d’adaptation qui n’est pas celui adopté par un autre.
Il en va pareillement pour leurs actes d’adorations et orientations : celui-ci s’en tient à tel verset ou tel hadîth, et celui-là à un autre.
Également pour ce qui est de la science.
Il y a des savants qui cheminent en suivant la voie de tel savant, laquelle est donc aussi leur voie ; jusqu’à ce qu’ils entendent les propos d’un autre et empruntent sa voie, celle des deux voies qu’ils avaient jusque là préférée, étant alors abandonnée.
Les dires les concernant – Ajoute Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) - et les actions remontant à eux, sont de diverses sortes de ce point de vue.
Ils leur avaient pourtant été ordonnés de faire commander la religion et de ne pas être divisés à son propos, de même que cela avait été ordonné aux messagers.
Ils leur avaient par ailleurs été ordonnés de ne pas diviser la communauté – celle-ci étant au contraire une seule communauté – comme cela avait été ordonné aux messagers.
Dans leur cas, l’ordre était même plus ferme du fait qu’une Législation unique et un Livre unique les rassemblaient.
S’agissant de la somme (de choses) au sujet desquelles les savants ont divergés, on ne dira pas qu’Allâh ordonna à chacun d’entre eux, intérieurement et extérieurement, de s’en tenir à ses positions comme Il ordonna cela aux prophètes de s’en tenir à leurs messages ; si même ceci sont les propos d’un groupe des gens de la rhétorique.
Allâh, incontestablement, ordonna à chacun d’entre eux de rechercher la vérité dans la mesure du possible et de leurs capacités.
S’ils l’atteignent, cela étant.
Sinon (traduction rapprochée) :
« Allâh n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » – « Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre une erreur. »
Allâh de répondre : « Je l’ai fait. »
Allâh – Ta’âla – dit (traduction rapprochée) :
« Il ne vous sera pas tenu rigueur pour ce par quoi vous avez fauté. »
Celui qui reproche et blâme les savants pour une chose pour laquelle Allâh ne les blâmes pas, s’en comporte comme un ennemi.
Qui veut, à l’opposé, faire de leurs paroles et de leurs actes l’équivalent de la parole et de l’action du Prophète préservé de toute erreur, et se fait leur auxiliaire en vue de leur triomphe, sans guidance venant d’Allâh, celui-là agit aussi comme un ennemi, et suit sa passion sans guidance venant d’Allâh.
Celui qui fait ce qui lui est ordonné, en fonction de sa situation, qu’il s’agisse de l’effort d’interprétation qu’il est capable de mener ou du suivit d’un exemple (en une personne) - lorsqu’il n’est pas capable d’un effort d’interprétation et que, en sont suivit, il emprunte le chemin de la justice - agira de manière modéré.
L’affaire en effet, a pour condition la capacité (traduction rapprochée) :
« Allâh n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. » [1]
Il incombe au Musulman, où qu’il soit, de soumettre son visage à Allâh en agissant avec excellence et de persister en une telle soumission.
Soumettre son visage (à Allâh), consiste en la consécration à Allâh et rendre excellente sa belle action.
Médite cela, car il s’agit d’un fondement absolue, utile et d’une grande importance. [2]
[1] Coran, 2/286
[2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 3/112